LE CHARME DES MOTS FAMILIERS
frangin NANA keum môme pote verlan
En classe, je commence tout naturellement à utiliser des mots familiers: (beaucoup de choses), en (rire, j’aurais pu dire: ), , ou (avoir la forme). Le français est plein de ces mots qui prennent un sens différent selon le contexte. C’est comme une autre langue qu’il faut apprendre. Sinon, difficile de suivre des conversations, de lire la presse, la littérature. Et pour compliquer les choses, certains sont légèrement familiers (de type disons 1*, comme pour se promener), d’autres juste familiers (2*, comme pour laid), d’autres très familiers (3*, pour peu importe). On trouve aussi de l’argot, utilisé à l’origine par des personnes ne voulant pas être comprises par les autres, comme les voyous. Ils ne disent pas » mais mon . Ou encore, avec les syllabes à l’envers ou inversées avec si possible une sonorité amusante, comme Ces mots familiers dans des situations informelles, en famille, avec des amis, pour exprimer qu’on est content ou mécontent, qu’on veut s’amuser. On trouve aussi des expressions familières, des combinaisons de mots prenant un nouveau sens. Une anecdote: il y a quelques années, je consacrais un cours aux mots familiers. Certains me semblaient trop vulgaires, comme , le verlan de », j’entends un étudiant disant: Alors, j’ai ajouté le mot à ma liste. Par ailleurs, j’ai une collègue qui enseigne sans problème des mots vulgaires puisqu’on les entend. J’avoue que j’ai un peu de mal, surtout à imaginer les explications. Je crois qu’il faut rester à l’aise avec les élèves. Et je me rends souvent compte qu’ils connaissent déjà les mots considérés comme vulgaires…
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