UN ART DE VIVRE
es Tunisiens qui veulent se détendre sautent dans le TGM, le Tunis-Goulette-Marsa, un train qui traverse le lac puis, longeant la mer, se, souligne Ahmed Amine Tourki. Cette ville a connu un mélange religieux, culturel et linguistique qui retient l’attention. Catholiques venus de la Sicile voisine, juifs, musulmans s’y côtoyaient sans heurts. Le TGM dessert ensuite Carthage. Dans l’Antiquité, la ville exerçait une domination sur la Méditerranée avant d’être détruite par l’empire romain au terme d’un conflit qui a duré plus d’un siècle. Aujourd’hui, on trouve là une coquette cité résidentielle. Poursuivant son trajet, le TGM arrive à Sidi Bou Saïd, , sourit Ahmed. Édifié sur une hauteur, le village domine le golfe de Tunis. Il offre aux promeneurs des murs immaculés, des portes-fenêtres et grilles uniformément turquoise. Il fait bon passer et repasser dans les ruelles, choisir une terrasse dotée d’une vue plongeant sur les flots bleus puis, sans hâte, boire un café turc accompagné d’un beignet. La vie culturelle n’est pas en reste. Depuis 1992, le Centre de musiques arabes et musulmanes (CMAM) y occupe le palais que le musicologue Rodolphe d’Erlanger a fait bâtir entre 1912 et 1922. Le CMAM est chargé de sauvegarder le patrimoine musical et d’encourager la création. Une large collection d’instruments est exposée et des concerts animent ce lieu enchanteur.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits