Vogue Hommes

JONATHAN ANDERSON & RUSSELL TOVEY VIVRE D’ART

—Les Londoniens Jonathan Anderson et Russell Tovey sont amis. Et tous deux amoureux de l’art contemporain. Il paraissait donc évident pour ce numéro « Conversation » de leur proposer de dialoguer en toute liberté autour de cette passion commune.

Anderson, 36 ans, a grandi entre le nord de l’Irlande et Ibiza, un grand écart de couleurs et d’inspirations qui a teinté sa sensibilité singulière. Après avoir travaillé un temps pour Prada comme visual merchandiser aux côtés de Manuela Pavesi, bras droit de Miuccia Prada, il se lance sous son nom en 2008. Sa première collection homme JW Anderson est un succès instantané. C’est fin 2013 que les choses se stabilisent pour lui : LVMH prend une part minoritaire dans la marque à son nom, JW Anderson, et lui confie les rênes de la maison de luxe espagnole Loewe. Depuis, il n’a jamais déçu, ni pour l’homme, ni pour la femme, voire pour les deux ensemble puisqu’il n’hésite pas à définir sa mode comme « androgyne ». Dans le monde si inconstant de la mode, une de ses boussoles sûres est son goût pour l’art — sa collection est fameuse. À tel point qu’en 2019, il est devenu l’un des curateurs du Victoria and Albert Museum, nommé par le Premier ministre britannique d’alors, Theresa May.

Russell Tovey, 39 ans, s’est, lui, fait connaître beaucoup plus tôt, démarrant sa carrière d’enfant–acteur à 13 ans dans la série anglaise Mud. Le break viendra avec la pièce The History Boys d’Allan Bennett qu’il joue à la fois au théâtre, à la radio, et finalement au cinéma, en 2007. Il poursuit dès lors une belle carrière en Angleterre alternant théâtre, séries télé et apparitions sur le grand écran. En 2015, la série américaine HBO Looking, sur le quotidien d’un groupe d’hommes gays à San Francisco, lui vaut une renommée mondiale. Rebelote en 2019 avec la série d’anticipation Years and Years de Russel T. Davies avec Emma Thompson. Tovey prouve qu’on peut désormais dérouler une belle carrière d’acteur en assumant son homosexualité, ce qui n’était pas le cas il y a encore peu. Ce qu’il assume aussi, c’est son goût pour l’art contemporain : il collectionne depuis plus

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