JORDSJØ
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Le duo norvégien formé de (guitares, basse, flûte, synthétiseurs, orgue , mellotron, voix) et de (batterie, percussion) poursuit sa surprenante carrière et nous propose ainsi son cinquième opus, les précédents étant (2015), (2016), (2017) et surtout, le ravissant (2019) que j’avais encensé, ici, l’an dernier (tout comme deux ans auparavant). Bien que nos deux compères débutèrent leur carrière fort discrètement, leurs parutions, régulières, laissent entrevoir une carrière en pleine ascension. fait donc partie de cette nouvelle vague de groupes norvégiens qui redéfinissent complètement le rock progressif et installent ce dernier sur des bases nouvelles, parfois obscures, souvent s’inscrit donc dans la mouvance des précédents opus même s’il affiche de bonnes différences de contenu. Ce qui frappe, en premier lieu, est le recours plus limité aux variations psychédéliques, aux refrains accrocheurs et aux atmosphères surréalistes plongeant davantage dans une musique terrienne, empreinte de passages jazzés, et médiévaux. Ensorcelant à souhait, , qui fut enregistré pendant la pandémie, nous offre une porte de sortie et nous aide à retrouver notre équilibre mental, notamment en exacerbant la proximité du groupe avec la nature. On y note encore plusieurs passages endiablés même si la facture est beaucoup moins rock qu’à l’habitude. La présence d’instruments à cordes (violon, contrebasse), à vents (clarinette, flûtes) et de chœurs, livrés en bonne partie par la demi-douzaine de musiciens et d’artistes invités, rehausse le côté pastoral de l’album. Même si présente une mouture un peu différente du Jordsjø que nous connaissons, l’intérêt est loin d’en être amoindri. Il faudra cependant travailler plus fort qu’avec les précédents albums, car son appropriation, moins naturelle, implique la compréhension des nombreuses subtilités qui s’y cachent, et croyez-moi, l’effort à y investir vaut son pesant d’or!
