TRANSATLANTIC
The Absolute Universe
Sept ans après la sortie de (2014), voilà le cinquième album de , un collectif international constitué de quatre mégapointures du rock progressif actuel que sont les Américains (ex ) et (ex ), le Britannique () et le Suédois (). Ces personnages, fortement impliqués dans des groupes culte, des albums en solitaire ou divers projets de réunion, tous publiés à la vitesse de la lumière, se passent de présentation et n’ont plus rien à prouver. C’est ce qui explique l’engouement pour les qui offrent une garantie de qualité. On sait d’avance que ce sera bon, donc aucun risque ! La facture de ce cinquième essai est fidèle à la marque de commerce, une musique néoprogressive de niveau supérieur, des lignes mélodiques profondes, des mélodies entrainantes, des passages instrumentaux complexes, une atmosphère symphonique enivrante, bref, une formule que l’on connaît bien et qui offre la tribune idéale aux virtuoses qui y prennent part et s’y expriment sans contrainte. Et que penser de ce cinquième essai ? L’ensemble ne causera évidemment aucune surprise et baignera dans un joyeux conformisme réjouissant, alternant entre des variations à la et d’autres inspirées de la belle époque de . Par ailleurs, on permet cette fois au mélomane de choisir l’environnement où évoluera cette musique si désirable. Deux versions de sont en effet disponibles, soit un album simple de 14 morceaux et 60 min () de même qu’un double de 18 extraits et durant 90 min (). Les deux produits partagent l’essentiel du contenu, mais présentent, néanmoins, plusieurs différences. L’album double, qui fut conçu en premier, a bien failli être le seul à voir le jour. Cette longue saga, un peu sombre et traitant de la vie bouleversante que l’on connaît tous, particulièrement au cours de la dernière année, propose des morceaux plus étirés, des passages plus osés, certains à la limite de l’expérimentation, de même que des surprises assez déconcertantes tel le clin d’oeil à une chanson des ou un arrangement de voix tiré tout droit d’un vieux . En contrepartie, la version courte n’est ni un remix, ni une réédition de la version longue, mais bien un nouveau disque complètement produit et enregistré à partir de zéro. Cette fois, nous aurons droit aux mêmes pièces, mais écourtées et moins vaporeuses, un ensemble mieux ficelé et uniquement l’essentiel de la musique, sans trop de surprises. Pour ma part, je trouve la version courte plus ludique et plus naturelle à écouter. Par contre, Forevermore offre aussi des particularités intéressantes. Je crois que rendu là, c’est une question de goût. Ce qui compte, c’est de ne pas passer à côté de ce cinquième !