La question antijuive
Pascal Ory ne cesse de déployer une curiosité tous azimuts. Cette fois, c’est à une idée venue en(1946) qu’il revient. En définissant le Juif en creux, Sartre passait à la trappe une histoire et une culture, et reprenait à son corps défendant la vieille antienne chrétienne de l’« . Le problème était abordé de guingois. Car il n’y a pas de question juive, souligne l’historien, mais une question antijuive, posée aux Juifs par les « goys », les non-Juifs. C’est à la généalogie de cette en trois temps, mise en exergue naguère par Léon Poliakov, que cet essai historique se penche. D’abord, l’antijudaïsme des monothéismes, chrétien et musulman, ne souffrant pas la non-soumission à la nouvelle orthodoxie. Ensuite, l’antisémitisme proprement dit, nourri par l’invention de la race et un athéisme se nourrissant de scientisme. Enfin, l’antisionisme, cet antisémitisme mondialisé, tiers-mondisé, islamisé. Demain ? Il n’est pas sûr que la judéophobie pronostique l’académicien dans .
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