ans le massif du Vercors, à cheval entre l’Isère et la Drôme, ils gisent là, « les éléphants blancs de la montagne ». Une expression qui désigne, partout autour du monde, les gigantesques installations sportives réalisées pour des JO ou une Coupe du monde Jeux olympiques d’hiver, à Grenoble, en 1968. Parmi les exemples les plus emblématiques figure le tremplin de 90 mètres construit au pied de la montagne des Trois Pucelles, sur la commune de Saint-Nizier-du-Moucherotte, pour l’épreuve de saut à ski. Aujourd’hui, cet ouvrage semblable à un plongeoir géant, décrit à l’époque comme l’un des plus beaux tremplins du monde, forme un ensemble de ruines modernes. Laissé à l’abandon au début des années 1990 à la suite de la construction du tremplin de Courchevel pour les Jeux olympiques d’Albertville, l’édifice est classé zone dangereuse. L’accès est interdit par la mairie, qui a un temps envisagé de le démolir avant d’y renoncer par manque de moyens. Il y a quelques années, une demande de classement était déposée à la Drac de l’Isère par le Conservatoire observatoire et laboratoire des Jeux olympiques de Grenoble (COLJOG) pour tenter de le préserver, afin qu’il ne connaisse pas le même sort que la piste de bobsleigh de l’Alpe d’Huez, très vite inutilisée après les Jeux puis détruite vingt ans plus tard.
L’AUTRE CIMETIÉRE DES ÉLÉPHANTS... BLANCS
Oct 06, 2021
2 minutes
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