1933-2021 Belmondo, le magnétique
ertains passent leur vie à mourir, , écrivait Alfred Jarry. D’autres, comme Jean-Paul Belmondo, passent leur vie à maltraiter la mort. À tel point qu’elle ne voulait pas de lui et l’a emporté avec des pincettes. Elle savait que le seul rôle qu’il bâclerait, qu’il tiendrait maladroitement, c’est bien celui de gisant. Le funambule de Rio qui a évité la chute, le commissaire qui court sur le toit du métro, le “guignolo” suspendu à un hélicoptère, cet homme-là, n’aurait pas dû rejoindre une tombe, lui , qui balaie d’une blague, d’une farce ou d’un rire tonitruant les fâcheux et les tentatives de drames, occultant d’un voile solaire les coups du sort afin qu’ils ne soient pas mortels, affichant un bonheur éternel, comme si le destin l’avait épargné alors qu’il lui a ôté sa fille, Patricia.
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