QU’EST-CE QU’ON DIT ?
même titre que la nature, la langue a horreur du vide. Au point, quelquefois, de nous fournir plusieurs marteaux pour écraser uneou . Larousse et Robert renvoient en effet ces faux jumeaux dos à dos, en faisant même de purs synonymes. Sur le terrain, il semble en tout cas que celui-ci l’emporte aujourd’hui sur celui-là, et autrement que d’un poil! Il n’aurait pourtant pas pour lui l’attrait de la nouveauté: , issu en droite ligne du latin classique (« plumer, dépouiller »), a précédé de plus de deux siècles , production savante pour sa part. S’il fallait absolument choisir entre ces deux vocables très proches par l’étymologie (les préfixes et traduisant l’un et l’autre l’éloignement et la séparation du poil, ici représenté par ), il faudrait s’en remettre à ce qu’écrivait le regretté Alain Rey dans son à savoir que l’épilation implique le fait d’ôter les poils. Voilà qui semble donner tort à la tendance actuelle, à moins bien sûr que l’on n’évoque une crème utilisée à une tout autre fin et qui aurait pour effet secondaire de provoquer une chute des poils… rien moins que souhaitée. Mais il serait étonnant que le laboratoire s’en vantât jusque sur la boîte !
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