En 2100, des millions de femmes manqueront à l’appel
“L’espacement entre les naissances, tout comme leur limitation, nous aide à mesurer la préférence pour les garçons”
Avec un fils, vous avez une descendance, avec dix filles vous n’avez rien” (Vietnam), “La naissance d’un garçon est accueillie par des cris de joie et des pétards, celle d’une fille par le silence” (Chine), “Élever une fille, c’est comme arroser le jardin du voisin” (Pendjab, Inde)… Sur le continent asiatique, proverbes, dictons et chansons folkloriques témoignent d’une préférence consacrée pour les garçons. “Un régime discriminatoire ancien que l’on retrouve également en Europe de l’Est, expose Christophe Z. Guilmoto, démographe au Centre population et développement (Ceped) et spécialiste de la masculinisation des sociétés. Pour favoriser la naissance d’un garçon dans ces régions, il était encouragé de réaliser des pèlerinages, rituels religieux et autres régimes alimentaires. Très inefficaces, ces méthodes se soldaient souvent par des infanticides, sorte de contraception postnatale.”
SÉLECTION PRÉNATALE
Un tableau qui s’est encore assombri avec l’apparition de l’échographie, ouvrant la voie à l’avortement sélectif. Combinée avec les préférences culturelles ancestrales, cette sélection sexuelle prénatale a engendré un phénomène démographique sans
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