LE JOUR Où SAIGON EST TOMBé
Certains Vietnamiens se cachent dans le fuselage d’avions éventrés. D’autres, par centaines, mourront massacrés
C’est dans la débandade et la panique que Saigon va tomber, en seulement cinq jours, après trente ans de guerre française et américaine. Le 26 avril 1975, le dernier verrou parachutiste sud-vietnamien tombe. L’armée du Nord est à 20 kilomètres de la capitale. Au large, la 7 flotte US ne réagit flotte. C’est donc à pied, à vélo, seuls, en famille, un matelas sur l’épaule, un coq en cage dans une main, un seau de riz dans l’autre que l’on tente de fuir, hébété. Certains se cachent dans les fuselages d’avions éventrés, d’autres, par centaines, mourront massacrés, jetés dans des charniers. En ville, partout, des pillages, là encore sous les tirs. Des gamins pieds nus emportent un téléviseur, un climatiseur, un four, une Cocotte-Minute, du whisky, des cartouches de cigarettes.
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