Le braque italien
“Des variétés régionales se sont également développées pour s’adapter à certains milieux.”
Avec sa démarche à la fois solennelle et souple, puissant mais sans lourdeur, le Bracco Italiano demeure une des formes les mieux conservées de ce qu’étaient les chiens d’arrêt à poil ras au sortir du Moyen Âge. Ces traits morphologiques marquants seraient ainsi apparus vers l’an mille en Italie du Nord, berceau de la race. Ce n’est toutefois qu’à partir du XV siècle qu’il acquit une véritable notoriété, attestée , Frédéric II de Mantoue et Catherine de Médicis, devenue belle-fille du roi de France en 1533, ont évoqué de façon élogieuse les mérites de ce chien très prisé pour la chasse des oiseaux gibiers. Une œuvre du sculpteur Benvenuto Cellini, appelé en France en 1540 par François I , le représente même au musée du Louvre. Autrement dit, de la Renaissance à la Révolution française, le braque italien fut tout autant en honneur dans les chenils royaux de notre pays qu’auprès des grandes familles cisalpines. Dans son pays d’origine, des variétés régionales se sont également développées pour s’adapter à certains milieux. Du Piémont à la Vénétie, les chasseurs de l’arc alpin produisaient par exemple un modèle de montagne, plus léger que celui répandu dans la plaine du Pô. Divers types se sont successivement fait remarquer, dont les plus célèbres furent le «braque piémontais» et le «braque lombard» en Italie du Nord, ainsi que le «braque Piacentini», sélectionné près de la ville de Plaisance en Émilie-Romagne. En France, les importations se poursuivirent jusqu’au XVIII siècle, époque probable de l’apogée de la race.
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