CHARLES BERBERIAN DONNE DES COULEURS À GILGAMESH
Tout a commencé par un coup de foudre au Louvre, il y a dix ans. Alors qu’il déambule dans l’imposante salle des antiquités orientales, gardée par les taureaux androcéphales ailés, Charles Berberian tombe en arrêt devant la bien plus modeste statuette d’Ebih-Il, intendant du royaume de Mésopotamie. «Ce qui m’a frappé, c’est ce qui se dégage de son titre de la collection de Futuropolis dédiée au temple de l’art français. L’occasion rêvée pour le dessinateur de renouer avec ses souvenirs d’enfance, lui qui a grandi en Irak puis au Liban, avant de débarquer en France à 16 ans. Et de donner une seconde chance à Babylone, dont les ruines, visitées gamin, sous un soleil de plomb, l’avaient laissé de marbre. «Cet album a aussi été pour moi une manière de rapprocher cette époque antique de la nôtre, ajoute Berberian, puisque c’est une civilisation disparue et qu’on sent de plus en plus que notre planète est fragile. Je me suis dit que j’allais faire comme si j’habitais à Uruk, me mettre dans la peau de ces gens-là.»
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