“ONODA, 10 000 NUITS DANS LA JUNGLE”*
De manière tout à fait surprenante, un jeune réalisateur français (Arthur Harari, remarqué avec un beaus’est intéressé au destin d’un soldat japonais oublié pendant près de trente ans sur une île des Philippines, après la capitulation de son pays en 1945. Plus étonnant encore, Josef von Sternberg filma une histoire similaire en 1953 dans son film De cette aberration historique devait forcément naître un film prodigieusement singulier, long comme un temps sans montre : guérilléro armé, Hiroo Onoda passe de l’ignorance au déni, de l’esprit de groupe à la solitude, de la jeunesse à la maturité, avant de sauter le pas de la folie obsessionnelle. On ne renonce pas si facilement à son fusil. Épopée atmosphérique rappelant la douceur en prime, ce film est un ovni à voir, une expérience à vivre, le cœur et le corps gagnés par la fièvre de la jungle.
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