La malédiction du Boscodon
De nouveaux ossements au Boscodon… Ce lundi 19 juillet, les quelques marcheurs qui avaient bravé l’orage pour grimper au pic de Morgon, la randonnée favorite du coin avec son sommet à 2 324 mètres, ont fait une drôle de rencontre. En haut, les marmottes et leurs marmottons, des sentiers longeant des crêtes déchirées et vertigineuses, les mille pompons jaunes des gentianes, et, en guise de bouquet final, une vue à 360 degrés sur l’immensité émeraude du lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes) ; en bas, les sous-bois profonds de la forêt du Boscodon, son impétueux torrent et son abbaye du XIIe siècle, chef-d’œuvre de l’art roman.
Mais au retour, sur le bitume bosselé de la petite D568 proche de l’abbaye, une réalité plus poisseuse s’est glissée dans ce cadre paisible : un camion « Identification criminelle », une poignée de gendarmes et leurs sacs gonflés de matériel de recherche en montagne – casques, baudriers, cordes. Et dans le camion, les restes d’un corps. Quarante-huit heures après, le procureur de la République à Gap, Florent Crouhy, confirmait au JDD : « Il s’agit bien de la découverte d’un squelette. Pour l’heure, l’autopsie ne révèle rien de suspect, mais il faudra au moins quinze jours avant d’en savoir plus, le temps des analyses ADN. »
Quand s’invitent dans l’univers de Frison-Roche… Ou est-ce ? Il faut du sang-froid au procureur, en poste à Gap depuis fin 2019, pour appeler les esprits surchauffés à la raison. Dans une vallée pétrie
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