INTIMES ESQUISSES
qui révolutionna l’art de la tapisserie. On sait moins que l’artiste flamboyant aux talents multiples a laissé plusieurs centaines d’œuvres graphiques, ébauchées ou abouties, aquarelles, gouaches, fusains, pointes sèches, mines de arrondissement de Paris, la Villa Seurat, qui vit passer au siècle dernier d’illustres noms du monde de l’art tels que Dali, Foujita ou Samuel Beckett. Construite en 1925 par son frère l’architecte André Lurçat, léguée par sa veuve, Simone Lurçat, à l’Académie des beaux-arts – dont il devint membre deux ans avant sa mort –, classée monument historique en 2018, la maison du créateur abrite archives personnelles, peintures, tapisseries, livres illustrés, céramiques, mobilier... Sa rénovation s’achèvera au printemps prochain, et s’ouvrira ainsi au public et aux chercheurs le lieu de vie et de travail d’un artiste majeur du XX siècle. Pour l’heure, l’Académie expose, en son pavillon Comtesse de Caen, sur une libre scénographie de Jean-Michel Wilmotte, directeur de la Maison-atelier Lurçat, une centaine de dessins inédits. ... autant d’évocations d’une vie commencée dans les Vosges et achevée à Saint-Paul-de-Vence, dans les Alpes-Maritimes. Un parcours florissant initié auprès de Victor Prouvé, du fresquiste Jean-Paul Lafitte, à l’Académie Colarossi dite la Grande Chaumière, ponctué d’innombrables expositions, de New York à Moscou et en Europe, d’une blessure de guerre en 1915, de grands voyages en Afrique, en Chine, aux États-Unis jusqu’à la première tapisserie, tissée à la manufacture des Gobelins en 1936, Que suivront autant de chefs-d’œuvre tels que réalisés à Aubusson ou la grande tenture exposée au musée des Arts décoratifs en 1964, Une curiosité, une célébration, une poésie de la vie dont ces croquis intimes nous révèlent un peu de l’âme secrète.
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