Rudolf Noureev Le seigneur du ballet
Comment un gamin né dans la pauvreté le 17 mars 1938 à proximité d’Irkoutsk, dans un wagon de troisième classe du Transsibérien, a-t-il pu devenir un seigneur insurpassable de la danse ? Il y avait à coup sûr chez lui un mélange explosif et unique de talent, de détermination, de passion, bref une vocation. Le fils tatar musulman de Farida et Hamet Noureev est entré en danse comme on entre dans les ordres, consacrant sa vie à cette discipline si exigeante avec le corps, tête comprise. Il. Et ce qu’il voit l’électrise pour le restant de ses jours. Dans la foulée, il demande à sa mère – papa est loin, sur le front – de l’inscrire à un cours. Il commence naturellement par les danses folkloriques et se fait très vite remarquer, notamment par la chorégraphe Anna Udaltsova qui lui enseigne la danse académique. Et c’est sur ses conseils que Rudolf prend son premier envol, quittant la misérable Oufa pour Léningrad (future Saint-Pétersbourg), à 1 600 kilomètres de là. L’indocile y trouve d’abord des emplois de figurants avant d’être accepté à l’académie du Kirov.
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