Moto Revue

Suzuki enfume ses adversaires

imanche 13 juin. Midi. Gregg Black passe la ligne d’arrivée des 24 Heures du Mans 2021 debout sur les repose-pieds de la Suzuki n° 1, bras tendus et poings fermés. Il oblique rapidement vers le muret des stands où l’attend une partie de l’équipe technique du SERT, ses coéquipiers Sylvain Guintoli et Xavier Siméon, ainsi que Damien Saulnier, bien sûr. Quelques dizaines de minutes Un succès sans la moindre ombre au tableau et à l’arrivée, un écart de huit tours avec les poursuivants. Une telle domination ne s’était plus vue depuis longtemps sur une course de 24 heures. , poursuit Saulnier. Yohei Kato, le directeur de l’équipe franco-japonaise, acquiesce: Une victoire acquise de surcroît avec les honneurs, puisque l’équipe basée au Mans engrange les points de la première place mais aussi ceux des deux classements intermédiaires, et marque ainsi 64 points au classement du championnat. Il ne manque à leur tableau de chasse que le point de différence avec la pole position, revenue au YART. Le YART, justement, s’est montré le plus farouche adversaire de la Suzuki. Au coude à coude durant le début de course, la n° 7 et la n° 1 ont ferraillé à un gros rythme au point de distancier largement leurs concurrents. Mais le moteur de la Yamaha a fini, au bout de dix heures de lutte acharnée, par rendre l’âme. Quelques heures plus tard, c’est celui de la Yamaha MotoAin qui en a fait de même et a privé le team champion du monde Stocksport 2020 de terminer sa première course en EWC. Un poil en retrait, sur le plan du chrono, la Honda F.C.C. TSR a aussi connu des vicissitudes mécaniques: un problème de faisceau électrique à trois heures de la course, puis une chute. Même punition pour la Kawasaki du Tati Team qui, un moment sous les feux de la rampe, a finalement lâché la barre. Le rythme extrême général lié aux températures records de ces 24 Heures du Mans, avec un mercure flirtant avec les 30°C, n’est certainement pas étranger à cette hécatombe mécanique. Avec sagesse, la Kawasaki menée par l’équipe de Gilles Stafler n’a pas forcé son talent pour assurer la seconde place et un solide capital de points au championnat, même si elle rend huit tours à la Suzuki victorieuse. Après avoir mal commencé la course, accusant une chute dans le premier tour, la BMW officielle a décroché la dernière marche du podium EWC. La Kawasaki du team Bolliger a échoué (brièvement) au pied du podium avant d’être déclassée en raison d’un réservoir d’essence non conforme. Ce qui a permis au vainqueur de la catégorie Superstock, le team National Motos, de décrocher une somptueuse quatrième place au scratch  ! Les deux autres machines sur le podium de la catégorie, la Kawasaki du Team 3D Maxxess Nevers et la Suzuki du No Limits Motor Team, terminent en cinquième et sixième places scratch. Prochaine étape de l’EWC: du 15 au 17 juillet pour les 12 Heures d’Estoril.

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