Liz Phair

“Soberish”

CHRYSALIS

, météore de 1993, trop long mais quasi parfait dans sa première moitié (“Mesmerizing”, merveille de fausse simplicité, “Explain It To Me”, “Dance Of The (exemple: sur “Flower”). Liz Phair porte depuis son fardeau, sans avoir confirmé les espoirs nourris à l’époque, même si “Whip-Smart” ou “Whitechocolatespaceegg” ont leurs moments (le début du maso “Johnny Feelgood” ou la psalmodie hantée qui conclut “Shane”). La dernière tentative en date (2010), “Funstyle”, était une sortie de route d’assez épiques proportions (il suffit de l’entendre singer Kesha sur “Bollywood” pour en avoir une idée). Ce “Soberish” est une remise en ordre. Nettement plus lo-fi, même si la convaincante “Soul Sucker” et d’autres sont parfois saligotées par la production (Brad Wood, le producteur d’“Exile” et “Whip-Smart”, est pourtant de retour aux manettes), l’album permet à Phair de renouer avec ses talents de raconteuse (“Hey Lou” cerne le mystère Lou Reed avec un mélange de rudesse et de prévenance: ”, en s’autorisant toujours la crudité la plus frontale (sur la solide, quoique caricaturale, “Bad Kitty”). On est loin du chef-d’oeuvre, mais Liz Phair semble être de retour d’exil.