Cette semaine le Porsche Cayenne
La fin du XIX siècle a eu son Elon Musk. Autrichien, moins fantasque, plus austère mais tout aussi génial dans son domaine, il s’appelait Ferdinand Porsche. Ses deux passions étaient la mécanique et l’électricité. Passer en revue l’intégralité de ses inventions réclamerait un livre entier. On se contentera d’en citer deux: la transmission intégrale, et la première voiture hybride de série. Excusez du peu, d’autant que notre homme n’a alors que 25 ans! Associé à Ludwig Lohner, il lance en 1900 une petite série de sa voiture hybride qui, tout de même, atteindra près de 300 exemplaires. A l’époque, cela s’appelle un franc succès. Toutefois, il abandonne assez rapidement l’aventure et travaille pour plusieurs constructeurs, notamment Daimler, dont il deviendra le directeur. Les années passent jusqu’à Après s’être fait naturaliser allemand en 1935, il rend sa copie en 1938. La même année est construite l’usine de Wolfsburg, qui voit sortir les premiers exemplaires de la Volkswagen (la “voiture du peuple”), future star automobile mondiale. L’année suivante, l’Europe connaît sa seconde déflagration. Nazi convaincu, Ferdinand Porsche met ses ateliers à la disposition du III Reich. De 1939 à 1945, et au-delà des matériels de guerre, il produira 65000 exemplaires de la “Coccinelle” version militaire. Fin 1945, l’Allemagne est vaincue, dévastée et le docteur Porsche est arrêté par les Français pour crime de guerre. Il est emprisonné vingt mois à Dijon, tombe malade, est libéré, et meurt cinq ans plus tard d’une crise cardiaque. Il avait 75 ans. Logiquement, l’histoire aurait dû s’arrêter là.
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