EN QUÊTE D’IMPRÉVU
, explique le grand céramiste. Sa rencontre avec l’argile, il l’a vécue dans les années 1960 au village de La Borne, berceau de l’art potier, au cœur du Berry. Il poursuit depuis son, se considérant toujours, après cinquante ans de métier, comme un apprenti. L’imprévu, l’accident, la surprise générés par la cuisson au four anagama sont les ressorts de son infatigable quête. « Pierre Casenove vient d’être invité par Brigitte Benkemoun et son époux, Thierry Demaizière, à exposer à la Villa Benkemoun, conçue en 1974 par l’architecte arlésien Émile Sala pour les parents de Brigitte, Pierre et Simone. Une exposition placée sous le signe de la coïncidence : natif de Céret, nourri par les légendes de Picasso et Soutine, Pierre Casenove considère Arles comme sa deuxième ville de naissance, pour y avoir vécu, dans les années 1980, de puissantes expériences esthétiques et amicales. Le confinement lui a fourni une parenthèse de travail idéale. Grands vases, lampes et totems parsèment ainsi le décor de cette maison remarquable, labellisée Patrimoine du XX siècle. Ils y créent un dialogue inédit entre deux courants fondateurs des années 1970 : l’idéal hippie prônant ruralité et simplicité, dans lequel s’inscrivait à l’époque le jeune artiste, et le mouvement progressiste basé sur l’idée de modernité, dont la Villa Benkemoun demeure une sorte de manifeste.
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