“Adolescente, je suis tombée dans la drogue et j’ai vécu dans la rue”
ARRAS, LE 30 AVRIL
«D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être quelqu’un. Sortir du lot, être différente. […] Quand mes potes de classe pensaient à leur avenir, je réfléchissais à la meilleure façon de repousser les limites», explique Jessica Foschi dans son livre (éd. Marabout). De son enfance à la campagne, en Belgique, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 31 ans, garde un souvenir somme toute classique. Tout commence par une banale crise d’adolescente. Elle tient des propos extrêmes dans des lettres adressées à sa meilleure amie, Maggie. « Quand sa mère a découvert mes lettres, nous avons été séparées. Cela n’a fait qu’accroître mon sentiment d’injustice et de privation de liberté. » L’ado rebelle supporte difficilement le carcan rigide de son établissement catholique. Affichant un look marginal, elle finit par rejeter l’école, sa mère et toute forme d’autorité. A 14 ans, elle intègre une école d’art. « J’ai commencé à fumer des joints dans mon premier établissement et j’ai continué dans l’école d’art. Je suis ensuite passée aux drogues récréatives comme l’ecstasy. » A 17 ans, elle est arrêtée par la police, qui découvre chez elle des drogues appartenant à son petit ami, Damien. Elle est placée dans une IPPJ (Institution publique de protection de la jeunesse). A sa sortie, elle découvre l’héroïne. Pendant trois ans, la drogue dure est son quotidien mais, à 20 ans, Jessica décide de tourner la page.
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