Presse et Big Tech, l’impasse
e n’est rien de dire que les relations entre les groupes de presse traditionnels et les grands acteurs de la technologie sont caractérisées par une suspicion mutuelle. Les médias accusent la tech d’avoir détruit, de leur côté, considèrent que les journaux ont été lents à réagir et arguent d’un énorme transfert de valeur: car, lorsqu’un lecteur venant d’un moteur de recherche ou d’un réseau social atterrit sur un site d’information, celui-ci monétise le renvoi en présentant de la publicité sur sa page Web. En France, cela se compte par centaines de millions d’euros annuels. Au début de l’année, la bataille a connu son paroxysme dans un conflit opposant la paisible Australie au duopole Facebook et Google. Pendant quelques jours, Facebook a même suspendu son service dans le pays jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé. Reste que la presse tend à ne voir dans l’opulence des plateformes qu’un nouveau guichet de subventions, potentiellement inépuisable. Guichet qu’elle peut activer via des lobbys soutenus par les gouvernements et renforcés par une opinion publique toujours réceptive à la cause de médias victimes des oppresseurs de la Big Tech.
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