Dans un premier temps, OpenAI, bien aidé par Microsoft, a posé quelques milliards de dollars pour attirer les meilleurs ingénieurs, s’équiper de processeurs informatiques de pointe, puis mettre au point ChatGPT. Le monde entier a été émerveillé par la capacité de cet agent de conversation à s’exprimer, à l’écrit, comme un humain. Une douzaine de mois se sont écoulés. Aujourd’hui, la compagnie fondée par Sam Altman s’assoit à la table des médias, le chéquier à la main. Bienvenue à l’an II de l’intelligence artificielle générative. « Une phase où la Big Tech négocie avec les fournisseurs de contenu pour acheter le droit de connecter leur IA à leurs sources de données », résume Ghislain de Pierrefeu, consultant spécialisé dans cette technologie au cabinet Wavestone.
Malgré un premier pacte signé dès l’été 2023 avec l’agence de presse américaine AP, le véritable tournant a eu, ou encore De nombreux autres contrats d’exploitation de données sont en discussion, a également averti la société. Ses concurrents, tels qu’Apple ou Google, lancés dans le train à grande vitesse de l’IA, seraient aussi en pourparlers avec des éditeurs. Parfois, les affaires tournent mal. Le a coupé court aux tractations et a finalement décidé de traîner OpenAI en justice. Le journal, figure mondiale du secteur, estime dans sa plainte révélée juste après Noël que des milliers d’articles lui appartenant ont déjà été utilisés illégalement, lors de la première phase de développement de l’IA générative. OpenAI a répliqué, assurant se situer dans le cadre du « fair use », ces exceptions au droit d’auteur, présentes dans la loi américaine. La bataille judiciaire pourrait durer des années.