Un petit air de “monde d’avant”
Depuis l’annulation des Salons de Genève et de Paris pour cause de pandémie, on ne donnait pas très cher de ces grands raouts déjà de moins en moins prisés par les constructeurs. Ces derniers avaient en effet tendance à bouder ces expositions très coûteuses (plusieurs millions d’euros de budget par marque!), préférant organiser des événements mieux ciblés… et davantage générateurs de ventes. Le Covid-19 allait-il être le dernier clou dans le cercueil des grands salons tout comme Audi, Ford, Honda, Kia, Mercedes, Nissan ou encore Toyota. Une sorte de retour à la normale, donc, même si les visiteurs – essentiellement chinois, les frontières du pays restant encore largement fermées aux étrangers – se devaient de porter le masque. Un verrouillage qui n’alarme pas le gouvernement, car, bien que l’industrie automobile nationale ait connu un léger ralentissement en 2020 (la production a baissé de… 2 % !), la Chine a profité de la crise pour conforter son statut de plus grosse usine automobile mondiale, avec 25,2 millions de véhicules assemblés l’an dernier, contre 8,8 millions pour les Etats-Unis, 3,7 millions pour l’Allemagne et… 1,3 million pour la France. Mieux, la pandémie n’a pas ralenti les investissements des constructeurs étrangers, qui produisent de plus en plus volontiers sur place, y compris pour l’exportation, comme BMW, Dacia ou encore Tesla . Covid ou pas, l’avenir de l’industrie chinoise s’annonce radieux, et le Salon de Shanghai reflète cet optimisme du pays, qui célébrera en juillet le centenaire de son parti unique… n
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