Espace, le nouveau Far West
C’est le vol de tous les symboles. Pour Thomas Pesquet d’abord, qui effectue à partir du 22 avril, quatre ans après son premier séjour, une seconde mission de longue durée (six mois) à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Un voyage qu’il aborde non sans appréhension (voir son interview page 21). Pour la France ensuite, puisque le spationaute a été nommé commandant du complexe orbital (une première). Et enfin pour Elon Musk, le patron milliardaire de SpaceX, qui impose définitivement sa capsule Crew Dragon comme l’unique moyen occidental d’accès humain à l’espace. Une fierté immense pour les EtatsUnis après dix années d’humiliation, puisqu’ils devaient faire appel au vaisseau russe Soyouz pour envoyer leurs astronautes vers le firmament. Plus qu’un symbole, le Dragon est la démonstration implacable que Musk a tout écrasé sur son passage: les nations, notamment les EtatsUnis et les pays européens, les agences spatiales ainsi que les industriels historiques du secteur, qui se sont révélés incapables de développer un tel engin.
Comme si la prophétie du prétentieux et fantasque entrepreneur sudafricain s’était réalisée. En 2006, durant un congrès international réunissant tout le gotha du milieu aéronautique, il vint ainsi présenter ses projets: « Je m’appelle Elon Musk. Je suis le fondateur
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