Le pouvoir et ses symboles
a scène se passe à Ankara. On y voit le président Erdogan introduire Mme Ursula von der Leyen et M. Charles Michel dans le vaste salon où aura lieu leur échange. Les deux hommes se dirigent tout droit vers les deux fauteuils placés l’un à côté de l’autre au centre de la pièce. Ils s’y carrent confortablement sans attendre que se soit assise Mme von der Leyen. Celle-ci comprend soudain qu’il n’y a pas de troisième fauteuil. Un peu à l’écart se trouve en revanche un canapé assez parle d’une « faute de protocole sexiste ». Ambassadeur rompu aux usages, Gérard Araud prend, sur les réseaux sociaux, la défense des équipes diplomatiques européennes et turques, assurant que tout cela fut millimétré. On glose. S’il a bel et bien humilié Mme von der Leyen, le président Erdogan l’a-t-il fait parce que c’est une femme ? Ou parce qu’elle est allemande ? Ou les deux ? Mais alors, pourquoi Charles Michel n’a-t-il pas protesté contre cette différence de traitement ? Pourquoi Mme von der Leyen a-t-elle accepté de faire, littéralement, banquette ?
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