LA RED AND BLUE CHAIR UNE ICÔNE BOURRÉE “DE STIJL”
ans sa version originelle de 1918, la Red and Blue Chair (alors appelée Slat Chair) est en bois naturel. Gerrit Thomas Rietveld, son créateur, la hisse au rang de manifeste avant-gardiste lorsque, cinq ans plus tard, il lui applique les. Une véritable sculpture, en somme… La fonction en plus. Reste que si cette icône criante de modernité rompt avec l’historicisme, elle ne fait pas pour autant table rase du passé. Dans ses obliques, certains décèlent une parenté avec les chaises à palabres africaines, les chaises longues des transatlantiques ou encore la Sitzmaschine de Josef Hoffmann (quasi contemporaine, il est vrai). D’autres voient dans ses traits aiguisés et son dossier l’influence de Frank Lloyd Wright et de Charles Rennie Mackintosh. Ce qui ne fait pas l’ombre d’un doute, c’est que ces dernières années de nombreux designers – de Maarten Baas à Jan Plechac, en passant par Mario Minale, Julien Berthier ou encore le duo Copray-Wildenberg – se sont employés à revisiter le mythe…, le prolongeant d’autant. Une revanche posthume pour l’ébéniste, designer et architecte auquel on reprochait le manque de confort de sa chaise. À quoi l’intéressé répondait invariablement:
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