La balade des gens heureux
“ÇA FAIT CHAUD AU CŒUR DE SE RETROUVER, QUAND MÊME”, CONFIE UN LECTEUR, EN OUVRANT LA PORTE EN ÉLYTRE DE SA MCLAREN.
C’est comme un Salon de l’auto en mieux : dix-sept Lamborghini, une horde de Lotus, une flotte de Ferrari, une tribu d’Alpine (Léo Boulay, pilote officiel, faisait des baptêmes), une poignée de Porsche (bizarrement), une pincée de McLaren, un nuage de Maserati et même quelques raretés, comme une TVR Vixen inscrite sur le plateau « classiques ». Cette seconde édition du Track Day aurait dû se tenir l’année dernière mais, pour les raisons que vous savez, réunir même en plein air des amateurs de voitures de sport était quelque peu compromis en 2020. Pour cette première salve de 2021 (bloquez déjà votre », ironise le chef de piste, pendant son briefing de sécurité. D’habitude, ce genre d’exagération, c’est moi qui l’assène… Il fait frais en ce matin du 5 mars mais on devine, derrière les masques de rigueur, les sourires et les regards qui pétillent. Nicolas Berthy, notre directeur de la pub, prend le micro. On le sent presque ému et les oreilles alentour sont attentives. Dans son discours, il est question de joie de se retrouver, de gestes barrière, de circuit technique, de gestes barrière, de respect des autres sur la piste, de gestes barrière, etc. Bref, même si nous voilà tous réunis (près de 100 voitures, quasiment le double de participants, 18 marques représentées), il est hors de question de penser que, malgré la belle campagne viennoise nous entourant, la crise est derrière nous. « , confie un lecteur, ouvrant la porte en élytre de sa McLaren. Et quand on évoque la passion, difficile de taire les firmes italiennes. « . Ça, c’est la Roma, apportée par Ferrari Modena Sport Toulouse, non pas pour boucler des tours de piste mais simplement pour exhiber son profil superbe. L’auteur du propos, c’est Jean-Louis Moncet, fraîchement retraité mais qui ne se tient jamais très loin des circuits et nous fait l’amitié d’assumer le rôle de guest-star de ce Track Day. Forcément, quand vous avez été pendant tant d’années la voix de la F1 en France, il est compliqué de faire un pas devant l’autre sans qu’on vous tombe sur le râble. Laissons donc le Professeur narrer ses anecdotes croustillantes et allons faire un tour dans le paddock.
