Laurent Nuñez « L’État islamique se reconstitue dans la clandestinité »
Le groupe État islamique (EI) connaît un regain d’activisme en Syrie et en Irak. Faut-il s’en inquiéter ?
Depuis que l’État islamique a entièrement perdu son emprise territoriale en 2019, il dispose d’une moindre capacité à projeter des attaques sur notre territoire. Mais, c’est un fait, au Levant ses forces se reconstituent dans la clandestinité. Aujourd’hui, nous distinguons trois zones périlleuses. Il y a d’abord le nord-ouest de la Syrie, la région d’Idlib, qui concentre de nombreux mouvements terroristes dont Al-Qaida, le et l’EI. Divisés, ils s’affrontent et y consacrent beaucoup d’énergie. Beaucoup plus inquiétante est la relocalisation de l’EI dans le désert de la Badiya et le nord de l’Irak. Une géographie très accidentée rend ces deux zones difficilement accessibles et contrôlables. À partir de cette zone refuge, les attaques sont en recrudescence et c’est un premier motif d’inquiétude. Les terroristes ciblent des soldats syriens ou irakiens dans des embuscades et s’en prennent aux populations locales. Le 30 décembre 2020, 39 militaires syriens d’un régiment d’élite ont été tués. Le 8 janvier, c’était le tour de 15 autres soldats.
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