ÉTRANGE EST LE CHAGRIN PAR V. S. NAIPAUL, TRAD. DE L’ANGLAIS PAR BÉATRICE VIERNE. ÉD. HERODIOS, 48 P., 10 €.
ublié dans le est un court texte posthume du Prix Nobel de littérature 2001, V. S. Naipaul (1932-2018). Dans ce bref et curieux récit, écrit, né à Trinité-et-Tobago, relate les trois occasions où il a éprouvé du chagrin; soit à la mort de son père, au début des années 1950, à celle de son frère, Shiva, écrivain lui aussi, trente ans plus tard, et à l’agonie de son chat, Augustus. L’ensemble est édifiant, tant l’intensité de ce chagrin est évoquée avec un apparent détachement: « J’avais le sentiment d’être vacciné contre lui. J’avais bu cette amertume-là jusqu’à la lie et, les êtres humains possédant des capacités limitées, je ne pensais pas être capable de le faire une deuxième fois », note-t-il à propos de son père, décédé à Trinité-et-Tobago, alors qu’il étudie à Oxford. Seule la mort du chat, un petit « avorton » d’une portée adopté avec sa seconde femme, Nadira, est décrite avec coeur et empathie.
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