Ce que MOZART doit à BACH (et réciproquement)
Longtemps Mozart n’a connu qu’un Bach, Johann Christian. Dernier fils de Johann Sebastian et Anna Magdalena, ce « Bach de Londres» était surtout le Bach d’Italie puisque, élève de l’illustre Padre Martini à Bologne, organiste à Milan après sa conversion au catholicisme, il cueillit ses propres lauriers en donnant des opéras à Turin, à Naples, enfin à la capitale anglaise où il passera vingt années d’une vie industrieuse.
Du printemps 1764 à l’été 1765, Leopold Mozart et son jeune fils sont à Londres justement. Le diplomate danois Georg Nikolaus von Nissen livrera, vingt ans après avoir épousé la veuve de Wolfgang, ce souvenir qui n’est donc pas le sien : « Johann Christian, maître de la musique de la reine, prenait le petit Mozart sur ses genoux et improvisait quelques mesures; l’enfant continuait, ainsi jouaient-ils une sonate entière avec une exactitude merveilleuse. » Admiration réciproque entre deux fils de musiciens que trois décennies séparent. L’aîné s’émerveille d’une précocité qu’il croyait propre à sa famille. L’enfant adopte sur l’heure un style qui lui semble la nature même. « J’aime qu’un air aille au chanteur comme un costume bien taillé », déclare, etc., que [J. Ch.] Bach a si joliment composé. Je connais si bien celui de Bach et il me plaît tant que je l’ai toujours dans l’oreille. »
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