Un Villiers peut en cacher un autre: Philippe et Pierre, une ambition française
e jour est historique. En ce 17 avril 2018, au stade de la Beaujoire, à Nantes, les Vendéens des Herbiers, club de football amateur, défient Chambly en demi-finale de la Coupe de France, dernière étape avant d’affronter le Paris-Saint-Germain. Le public, familial, est agrémenté de quelques stars locales: les frères Villiers sont sortis de leur bocage. Philippe pose, tout sourire, devant l’objectif des photographes. Sa cravate bleu ciel a presque disparu sous une grosse doudoune et une écharpe de supporter rouge et noire aux couleurs des Herbiers. Tout le monde reconnaît, dans cette France de l’Ouest, la silhouette élancée, la mèche aristocratique et la voix nasale du créateur du parc d’attractions le Puy du Fou, ex-député et ancien président du conseil général de Vendée. A sa droite, son petit frère Bertrand a l’air plus réservé derrière ses lunettes rectangulaires. Mais, dans la région, ce n’est pas un inconnu: il est l’homme de confiance et des confidences de Philippe, qui lui a remis les clefs de la radio locale Alouette et l’a fait élire un temps au conseil général. Le plus petit des trois (Emmanuel, le benjamin, étant absent), en taille et en âge, n’est autre que Pierre de Villiers. Le général a troqué son képi et sa réserve toute militaire pour un sourire de gamin. Le démissionnaire le plus célèbre de France est un fana de foot, lui aussi. Il y a moins d’un an, il dirigeait encore (Fayard, 2017).
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