Claude Brasseur était le comédien de la fragilité et des cicatrices : « Ce qui m’intéresse, c’est la fêlure. Je ne craque pas pour Rambo »
L’acteur disait que s’il devait monter sur scène un 14 août, il achetait un billet et priait les ouvreuses de laisser un fauteuil libre. Alors, il y avait au cœur du parterre une présence en négatif, un spectateur imaginé par lui seul vers lequel son regard concentré, pénétré ou parfois hésitant pouvait se tourner. Le 14 août, c’était le jour où son père était mort. Que cherchait-il avec cet hommage? Un peu de réconfort, peut-être, sur le velours rouge râpé. Il y avait comme un vide dans la vie de Claude Brasseur. De son père, il avait hérité d’une voix grave et rauque, et du poids d’une ombre qui le poursuivait jusque dans les théâtres. Pierre Brasseur était parti le 14 août 1972 alors que Claude, papa depuis un peu plus d’un an d’un petit Alexandre, accédait enfin à la reconnaissance, à 36 ans avec la série télévisée «Les nouvelles aventures de Vidocq ». Il était père et
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