ENCORE UN TOUR DE VIS
Il paraît qu’en temps de crise, période marquée par une grande incertitude, le réflexe naturel est de se tourner vers des choses qui ne changent pas, pour leur dimension rassurante. Et en la matière, on peut faire confiance à nos édiles pour ne surtout pas toucher… aux impôts! A croire qu’il est plus facile de trouver un consensus sur les moyens de lutter contre la pollution automobile que contre la Covid-19. Il faut dire que le premier rapporte de l’argent, cela peut aider les décideurs à se mettre d’accord… La grille du malus se durcit donc janvier 2021 avec un seuil de déclenchement qui passe de 138 g/km à 133 g/km de CO . A ce petit jeu, tout le monde est perdant même si on note, par exemple, que le malus des véhicules émettant de 142 à 144 g/km n’augmente « que » de 90 €, alors que celui des véhicules à 137 g/km s’alourdit de 150 €. Vous avez dit cohérent? Rappelons aussi que ce sont les diesels qui se montrent les plus performants en matière de CO et qui sont, dès lors, privilégiés face aux essence. Ce qui va à l’encontre de la stratégie suivie par le gouvernement. Concernant les aides à l’achat de véhicules propres, elles seront réduites de 1000 € à 6 000 € pour les électriques et 1 000 € pour les hybrides rechargeables. Il faut croire que « trop d’aides tuent les aides »… Mais la meilleure idée de cette fin d’année est encore la taxe au poids (10 €/kg de trop), qui touchera les véhicules de plus de 1800 kg. Or si l’on s’intéresse, même de très loin, à l’automobile, on sait que l’un des principaux facteurs ayant entraîné la hausse du poids des véhicules est l’amélioration de la sécurité (structure, équipement…). De surcroît, les véhicules les plus lourds sont souvent les hybrides rechargeables et les électriques (batteries, moteurs supplémentaires). Mais eux seront exonérés.
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