MERCI PATREON!
Nous sommes un samedi en fin de matinée, à Los Angeles, et le dénommé Jack Conte s’agite dans un studio d’enregistrement, parmi des musiciens, deux cameramen et un ingé son. Il est là depuis plusieurs heures et s’apprête à enregistrer un morceau et tourner une vidéo de son groupe, Pomplamoose, qu’il forme depuis plus de dix ans avec sa femme Nataly Dawn. Leur duo joue des reprises aussi efficaces que sophistiquées de tubes pop et il connaît un beau succès sur YouTube – 9 millions de vues pour leur version de « Telephone » de Lady Gaga, 11 millions pour celle de « Singles Ladies » de Beyoncé. Au départ, le couple travaillait à plein temps sur leur musique. Et puis Jack a commencé un boulot dans la tech, à San Francisco, et depuis ils font un voyage mensuel à L.A. pour y filmer, dans des conditions très « pro », quatre performances, afin d’en poster une par semaine sur la plateforme le mois qui suivra. « L’algo YouTube favorise les chaînes qui postent régulièrement, explique Nataly, et il faut prendre ça en compte pour optimiser ses revenus et ne pas travailler pour rien. Mais on ne peut pas non plus penser qu’à ça, puisque nous sommes avant tout des artistes, pas des informaticiens. » La chanteuse oublie de dire que justement, son mari a depuis quelques années développé une solution qui évite de ne « plus penser qu’à ça » mais qui génère pourtant du business par une voie plus directe. Cette solution s’appelle Patreon et son principe, c’est que les internautes soutiennent financièrement les auteurs et créateurs (musiciens mais aussi humoristes, journalistes indépendants ou mannequins Instagram) qu’ils aiment, sous forme de versements réguliers.
FINANCER LA « CREATIVE CLASS »
L’idée de Jack Conte, c’est que le système du crowdfunding puisse générer une source de revenus constante, qui idéalement prend en charge les besoins quotidiens des artistes et auteurs,
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