LES ŒUVRES ENGAGÉES (ET PROPRES) DE PHILIPPE ECHAROUX
et un peu celle de la planète, mais « sans laisser de trace ». Exposer ses œuvres dans la nature, mais surtout laisser celle-ci intacte, elle qui sert de support à ses happenings photographiques – le plus connu à ce par exemple), des jobs alimentaires. « Mais j’avais besoin d’une dimension sociale et culturelle, raconte-t-il. À Marseille, la culture est au ras des pâquerettes, j’ai donc voulu l’amener sous les yeux du pêcheur sur sa digue ou du Marseillais qui a tendance à dire “C’est pas pour moi!” » En février 2014, cet expert en éclairage envoie des portraits lumineux de Marseillais, comme Zinedine Zidane, sur les murs de la ville dont il se sert comme écran. Un style, une patte, un concept est né: « Projeter les portraits de locaux dans leur lieu, une seule fois, et de façon éphémère. » À travers le monde – Cuba, Inde (Calcutta), États-Unis (Los Angeles, New York), Amazonie… –, l’artiste exprime la détresse des populations en péril qui subissent de plein fouet le bouleversement climatique. « Il faut être extrêmement vigilant sur le sujet. Car dans beaucoup des bonnes intentions qui s’expriment sur cette question, il y a souvent un œil “colonisateur”, comme si on imposait encore notre mode de pensée, notre façon de faire et qu’on oubliait d’écouter ce qu’ils ont à dire, eux, ce qu’ils veulent proposer pour sauver leur propre peau. On doit apprendre d’eux! »
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