Leçon de maître
Nulle confusion entre pulsion rythmique et obsession du métronome, entre arêtes vives et agressivité permanente, mais à l’inverse un art intègre du melos, de l’architecture à grande échelle et de l’éclairage polyphonique : on ne saurait trop recommander au mélomane néophyte l’intégrale de Beethoven avec Berlin (1951). La fermeté du propos, la rigueur de la démarche s’accompagnent d’une tendance plus prononcée à l’expression subjective dans des de Schumann splendides de ferveur et de vie intérieure. Dans ces pages où les transitions incitent au ralentissement, où l’énergie des développements les tire d’elle-même en avant, Jochum reste imperturbable. Le penchant du Concertgebouw pour les timbres veloutés, la transparence et la profondeur des tutti, s’apparient idéalement au style puissant du chef, en particulier dans la musique de Strauss ( et par deux fois). Noblesse du ton, sens des proportions, analyse exemplaire du tissu polyphonique singularisent aussi les pages de Wagner (Ouvertures du et de , Préludes de et des avec la Radio bavaroise), tandis que les de Beethoven à Bamberg avec sa fille Veronica n’offrent pas le même intérêt. La
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