Médication transcendentale
mettant sa vie en jeu, Emmanuel Carrère avait d’abord voulu titrer ce livre très autobiographique , jouant sur les deux sens de. Mais ce texte exceptionnel, dans les périodes de grâce amoureuse ou spirituelle qu’il raconte comme dans les plus sombres qu’il a le courage de revisiter et de décrypter, suit toujours une petite lumière – celle de l’espoir. Lumière qui vacille ou s’éteint lors de dépressions récurrentes et de séjours à l’hôpital Sainte-Anne ponctués de quatorze électrochocs, mais qu’au-delà d’une médication parfois efficace rallume toujours l’écriture, autre nom de la volonté de comprendre et de témoigner. L’humour de Carrère fait le reste, transformant en or souriant la boue du chemin. Cet ouvrage, aussi palpitant que le cœur irrégulier de son auteur, s’ouvre sur un stage de yoga dans un coin perdu du Morvan, inénarrable autant qu’édifiant pour les novices et les déjà-pratiquants qui le liront. Il y approfondit sa pratique déjà solide du vipassanā, forme de méditation yoga signifiant . Cette quête d’équilibre explosera en plein stage lors de l’attentat de lors duquel il perd ami un proche, Bernard Maris. Une vie en dents de scie, que Carrère aurait aussi bien pu titrer – mais sublimée par la quête yogique de l’unité intérieure.
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