LA “CHICK LIT” EST-ELLE MORTE ?
la Britannique Helen Fielding publie dans sa première chronique hebdomadaire mettant en scène une certaine Bridget Jones. Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, Candace Bushnell inaugure sa colonne « Sex and the city » dans le donnant ainsi naissance à l’iconique Carrie Bradshaw. Pour ces deux héroïnes trentenaires, indépendantes et drôles à la recherche néanmoins désespérée du prince charmant, le succès est immédiat, colossal. Les auteures sont vite récupérées par l’édition, devenant les pionnières d’un genre littéraire nouveau et féminin appelé « chick lit ». De « chick » (nana) et « lit » (littérature). Inventé par Cris Mazza et Jeffrey DeShell dansle terme accrocheur va être récupéré par les médias et les vieux briscards du livre, trop heureux d’avoir enfin trouvé un nom pour désigner ces « bouquins de gonzesses » qui caracolent en tête des ventes et au box-office dans leur version ciné devenue « chick flick ». Tonie Behar, romancière et fonda-trice du blog , s’en arrache encore les cheveux : D’autant que, sous des apparences parfois inconséquentes, les Tiffany Trott et autres accros du shopping incarnent pour leurs contemporaines bien plus qu’on ne pourrait le penser. explique Tonie Behar. Un avis pas forcément partagé par bien des féministes qui voient dans ces couvertures tapissées de stilettos et lipsticks une image de la femme réduite au consumérisme et à la légèreté, soumises aux hommes dont elles attendent qu’ils les délivrent du célibat. Ringarde, Carrie Bradshaw ? En 2000, la littérature « de femmes » voit déferler le tsunami romance et ses best-sellers ( , où les héroïnes s’encanaillent.
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