La série du mois Brave new world
d’Aldous Huxley publié en 1931, décrit une société aseptisée dont ont été bannis les concepts de famille et de reproduction – les bébés sonten revanche, toute forme d’exclusivité amoureuse est déconseillée. C’est donc un monde où l’on divise sa vie entre travail et partouzes, et où le sourire, aidé par de petites pilules, est constant. L’infime partie de la société qui a décidé de continuer à vivre « comme avant », c’est-à-dire comme nous, est considérée comme une tribu sauvage et arriérée, parquée derrière des barbelés et que l’on vient en famille observer façon parc d’attractions. Malgré une mise en scène un peu fade qui se complaît parfois dans une esthétique de publicité SFR, et si certaines séquences complexes ou sulfureuses auraient gagné à être électrisées par un regard plus fort (on pense à celui des sœurs Wachowski de ), parvient à nous captiver grâce à sa brochette d’actrices et d’acteurs très investi·es – dont le côté lisse trompeur produit ici quelque chose d’intéressant – et par l’acuité de son histoire d’origine, vieille de près d’un siècle et pourtant si visionnaire et singulière.
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