Patrimoine, nature et sport au plus-que-parfait
otre voyage part du bord du lac Léman, à Thonon-les-Bains, exactement. Nous roulons plein sud vers la belle mer Méditerranée. Nous sommes sur les traces d’un des pionniers de cet itinéraire: Léon Ausher qui, en 1909, déclara: . Il était le vice-président du puissant Touring Club de France, moteur du tourisme au début du siècle. En ces temps le patriotisme était très exacerbé. Il fallait damer le pion aux Suisses ou aux Italiens. Les militaires avaient déjà posé leur dévolu sur certains tronçons. Puisque la Savoie et le comté de Nice sont rattachés à la France (en 1860, sous le règne de Napoléon III), il fallut remodeler les défenses. La création de l’Europe unie et pacifique est encore loin. À coup de pioches, à la pelle et avec des explosifs dès qu’il y a un obstacle grand format, on bâtit des accès et des casemates. Ce fut le prolongement de la ligne Maginot plus au nord. Le but de notre long trajet est de rejoindre la très belle ville de Menton, avec sa vieille ville en balcon au-dessus des flots. Au fil des décennies et des ouvrages, le tracé de cette route des Grandes Alpes changea et il existe toujours plusieurs versions. Pendant un moment, on parlait d’un parcours d’Évian à Nice – puisque le tourisme était réservé aux gens riches, il fallait honorer des villes très en vue. Aujourd’hui, pour un camping-cariste il est bien plus agréable d’arriver à Menton qu’à Nice avec sa dense circulation. Si l’on se réfère à l’excellente carte IGN Route des Grandes Alpes (indispensable), on visualise parfaitement ses variantes possibles. Pour le format de nos
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