Éric Breton 1995-2020 Salut m’sieur
C’est comme ça qu’il s’annonçait au téléphone ou quand on se retrouvait pour déjeuner ensemble. Un rituel immuable, dont il faudra donc se passer depuis que le 11 mai dernier, cette sale nouvelle nous est parvenue de Thaïlande, où il avait décidé de poser ses valises pour prendre ce qu’il faut bien appeler sa retraite – même si Éric restait actif et avait encore beaucoup de projets, de livres notamment, sous le coude. S’habituer à une absence définitive, alors qu’on avait à peine commencé à se faire à l’idée, qu’expatriation oblige, on n’allait plus le voir aussi fréquemment. Ne versons pas dans le larmoyant, ce n’était pas le genre de la maison. Éric était un personnage charismatique), il fait de l’enduro à un bon niveau national, on le remarque d’ailleurs aussi bien pour son coup de guidon que pour le fait qu’il roule… en veste de boulanger. Et puis, très vite, il commence à signer ses premiers reportages dans . En quelque sorte, son entrée dans le grand monde. Nous sommes en 1975. Deux ans plus tard, il embarque à bord du vaisseau , à un moment de l’histoire où le tout-terrain fait sa révolution. Désormais, Éric Breton est lancé, il prend sa vitesse de croisière, et ça va vite. Au début des années 80, Gilles Mallet, le fondateur de ce magazine au succès phénoménal, dépeint de cette façon celui qui est devenu un peu plus que son premier lieutenant:
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