Sacrées reliques !
Nombreux sont les lieux saints, églises ou chapelles qui exposent à la dévotion des fidèles une partie de corps ou de vêtements d’un saint ou d’une sainte: une relique. Un mot formé sur le féminin pluriel latin « restes », lui-même dérivé du verbe «laisser derrière soi, abandonner». Si leur conservation n’est pas l’apanage de la seule religion chrétienne, cette dernière est sûrement celle qui en a connu le plus important développement, au point de susciter au Moyen Âge un commerce des plus douteux… De vifs débats ont surgi quant à leur authenticité et au culte quasi superstitieux dont elles ont été – ou sont siècle, la réforme protestante a dénoncé leur trafic et définitivement rejeté leur dévotion. Dans l’Église catholique, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, chargée de définir quelques règles du culte pour les chrétiens, précise : « La piété populaire se caractérise par une variété très riche d’expressions corporelles, de gestes et de symboles. On peut citer, par exemple, l’usage d’embrasser ou de toucher avec la main les images et les lieux saints, les reliques ou les objets sacrés. » Ce n’est donc pas l’objet en lui-même que le croyant est invité à vénérer, mais ce qui est représenté à travers lui. Parallèlement, le Vatican incite chaque église, quelle que soit la relique qu’elle possède, à s’assurer de son authenticité. Il a ainsi autorisé ces dernières années différents prélèvements et analyses sur le Saint Suaire de Turin, propriété du Saint-Siège depuis 1983.
