« CRASH ? UN FILM POUR CEUX QUI DÉTESTENT LES VOITURES »
La première fois que David Cronenberg a ouvert Crash, le roman le plus célèbre et le plus fou de JG Ballard (peut-être parce qu’il est son plus réaliste), ce fut pour mieux le fermer. Le réalisateur canadien, pourtant adepte d’un imagier extrême, a expliqué ne pas avoir supporté la littérature clinique du romancier anglais, son usage d’un lexique médical pour décrire des coïts mutants nés de la collision des corps avec la tôle d’automobiles accidentées, ses personnages désaffectés en quête d’une sexualité nouvelle dans un monde réduit à des échangeurs autoroutiers, des parkings et des pistes d’aéroport, géographie de béton cadencée par la circulation incessante des voitures et des fluides (sang, sperme, et autres sécrétions naturelles).
La rencontre, pourtant, semblait tenir de l’évidence. N’ont-ils pas tous deux consacréLe film qu’il en a tiré, sommet d’épure déviante, n’a pas pris une ride depuis sa présentation (houleuse) à Cannes en 1996.
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