J’ai vécu 2020 comme un chagrin d’amour
J’ai vécu 2020 comme un gros chagrin d’amour. Les plus durs à vivre, ceux où il faut ressentir le manque pour comprendre combien ça nous faisait du bien. Je ne sais pas ce que j’attends de la suite. En réalité, je nesauf qu’au lieu du prince charmant, je veux la vie d’avant. Qu’on me sorte de ce mauvais rêve, où l’on sait que c’est un rêve et pourtant qu’on n’arrive pas à interrompre. Ces rêves à moitié conscients, où il y a des tonnes d’éléments bizarres pour dire que non, ce n’est pas la réalité. Je vois bien ces éléments, mais pourtant je ne me réveille jamais en sursaut. Il y a cette ambiance pesante, cette météo légèrement trop chaude et ces rues désertes, ces gens masqués, mes mains toutes sèches qui sentent la mauvaise vodka. Il y a ces lieux qui me faisaient rêver quand j’étais petite, qui me donnaient envie d’être adulte, la foule devant les vitrines des grands magasins, les queues devant les théâtres, les gens qui allumaient des briquets pendant les concerts comme dans Il n’y a plus rien de tout ça et, déjà, voici un an, en voyant les gens allumer la torche de leur iPhone, je me disais que ça sentait mauvais. Pire qu’un truc qui crame. Je voudrais, cher génie, cher 2021, qu’on retrouve la temporalité du réel, qu’on sache distinguer le vrai du faux, ce qui est dans notre tête de ce qui existe vraiment. C’est grâce à ça qu’on y croit, qu’on aime encore. Parce qu’en vrai, si on ne comprend plus rien au réel, alors comment fait-on pour continuer à rêver ?
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