Révolution
Sur la départementale qui mène à Vignola, le panneau Maranello s’éloigne doucement dans le rétro. La SF90 se noie dans la circulation, incognito. J’appuie sur la commande e-Drive du deuxième Manettino pour basculer en tout-électrique. Comme le ferait la touche Mute d’une télécommande. Le V8 se coupe, le son s’arrête, mais le film continue à travers le pare-brise.
Pas le moindre à-coup, ni la sensation d’avoir perdu de la consistance sous pied droit. La SF90 reste imperturbable, calée derrière un camion et balayée par le souffle des voitures croisées. La voie de gauche se libère enfin et je reste en mode électrique pour doubler. La SF90 déboîte dans un sifflement à peine audible, avec suffisamment de punch pour dépasser haut la main. Rebelote avec un Cayenne qui nous bouche la vue. Mais une fois sur la voie de gauche, je m’aperçois que la ligne discontinue va repasser en continue. D’où l’idée d’appuyer sur le bouton Qualifying et switcher en mode puissance maxi, c’est-à-dire allumer le V8 et ses 780 chevaux d’un seul coup... La suite ? Vous vous rappelez de la scène où Yan Solo dit : « Punch it ! » à Chewbacca aux commandes du Faucon Millenium ? Pareil ! En 500 millisecondes donc, le V8 biturbo se réveille comme si on lui avait jeté un seau d’eau à la
