Ian Callum Designer LE DESSIN POUR DESTIN
Quel est votre premier souvenir automobile ?
Avant même d’aller à l’école, je dessinais tout un tas d’objets mécaniques comme des aspirateurs, par exemple. J’ai commencé à m’intéresser aux voitures par le biais de mon grand-père, qui en parlait beaucoup. Cela me fascinait d’autant plus que mon père n’en avait pas. L’attirance pour l’inaccessible, en quelque sorte… Un jour, une Porsche 356 est passée devant ma porte, en Ecosse, à la fin des années 50. J’ai fait «Waouw... C’est exactement ce que je veux faire : dessiner des voitures comme celle-ci ! » Une fois que je suis allé à l’école, je n’ai fait que dessiner des voitures sur mes cahiers. J’ai dit à ma première maîtresse : « Quand je serai grand, je serai designer automobile ! » Mais, comme lors de toute ma scolarité, je me suis heurté à une bonne dose de scepticisme.
Votre choix était-il soutenu par votre famille ?
Totalement. Mon père en particulier m’a toujours soutenu, même si, à cette époque-là, il n’était pas facile de trouver la réponse à la question : A treize ans, j’ai écrit à Bill Haynes, alors ingénieur en chef de Jaguar, pour lui demander la voie à suivre. Il m’a répondu : C’était alors la seule passerelle entre l’art et l’industrie. J’étais très déterminé et je n’ai jamais lâché mon rêve. Il n’y a qu’un moment où j’ai un peu dévié, vers dix-neuf ans. Pendant un temps, en effet, j’ai voulu devenir rockstar. Je m’étais d’ailleurs laisser pousser les cheveux. J’étais alors un peu rebelle.
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