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FIN DE QUARANTAINE

ressemblait pourtant à de vrais adieux. Ce soir de novembre 2018, alors que la nuit tombait sur le circuit d’Abu Dhabi à la veille du dernier grand prix, tous les habitués du paddock étaient là pour saluer le départ de Fernando Alonso. Certains, et surtout certaines, avaient dans les yeux quelques larmes qui brillaient. Pas l’imperturbable Espagnol. Invité à prononcer un discours sur l’estrade prévue par les organisateurs de la F1, il y est monté souriant, le regard toujours aussi sombre et la mâchoire volontaire. Il s’est contenté d’un communiqué convenu, parsemé de remerciements. C’est à peine s’il a laissé poindre des signes d’émotion, avant d’abandonner tout ce beau monde à un somptueux buffet dressé en plein air. Le lendemain, sur la grille de départ, le trouble était beaucoup plus palpable lorsque, entouré des membres de sa famille, plusieurs pilotes et mécaniciens sont venus le saluer et lui souhaiter bonne chance et bon vent. Même Flavio Briatore, le conseiller de l’ombre, plus ou moins banni de la F1, était là pour assister au rituel du départ du grand prix. Pour grand prix sans éclat et sans point gagné. Briatore et Luis Garcia Abad, le manager qui n’a jamais lâché le Matador d’une semelle pendant sa carrière, voulaient croire qu’il ne s’agissait pas d’adieux mais plutôt d’un au revoir. Ils avaient raison puisque Fernando Alonso est de retour. Nous aussi, on y reviendra. Ce qui est certain, c’est qu’en quittant Abu Dhabi pour rejoindre l’appartement qu’il possède à Dubaï, Fernando Alonso n’y a pas remisé son casque de pilote. Au contraire, après avoir goûté au frisson absolu de la vitesse aux 500 Miles d’Indianapolis, il a apprivoisé les prototypes de l’endurance avec Toyota pour épingler la fameuse ronde des 24 Heures du Mans à son palmarès. Il avait d’ailleurs prévenu qu’il voulait piloter un maximum de voitures de course, multiplier les expériences sur quatre roues et faire étalage de sa polyvalence. Il souhaitait s’offrir la vie trépidante et aventureuse que n’autorise plus désormais une carrière de pilote de F1. Pour cela, il lui fallait du temps et une totale liberté de mouvement. Etre, enfin, le maître de ses journées.

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