Voile Magazine

MADERE Cap sur l’île aux fleurs

VOILA DIX ANS que nous préparons ce départ. Dix ans que ce tour du monde à la voile nous trotte dans la tête. Un rêve pour beaucoup de plaisanciers, tels que nous aimons nous définir par rapport aux marins, les vrais. Dix années de réflexions, de rencontres, de lectures, d’essais avant que tout s’enclenche réellement pendant le Salon nautique de 2017, lorsque nous lançons ACV, concessionnaire Lagoon à Lorient, sur la piste d’un 380, version propriétaire.

Opportunité, chance, notre fier voilier arrive en janvier 2019 à Lorient. Elément d’une flotte de location visitée et littéralement désossée à Sainte-Lucie, il a été rapatrié et entièrement refité par ACV. C’est donc à 70 % un bateau neuf qui nous est proposé: électronique, voiles, winches, chauffe-eau, dessalinisateur, bouts, ancre, éléments de menuiserie, tableau électrique, cuisine, frigo, tout vient d’être refait, réinstallé.

PARTIS DU CROUESTY UN 15 AOUT

Seuls les moteurs, et le 15 août, après un pot de départ au Cap Horn (celui du Crouesty!) avec nos proches, nous larguons enfin les amarres. Un couple d’amis nous accompagne pour cette première navigation à travers le golfe de Gascogne et sur la côte ouest de la péninsule ibérique. La Corogne puis Porto et Figueira da Foz. Deux escales qui nous ont ravis. Pour accéder à Porto nous avons passé trois nuits à l’ancre dans le mouillage de Baiona avant de nous amarrer à la marina Douro que nous avions prévenue la veille de notre venue. Carburant, sanitaires, Wi-Fi, l’accueil est excellent et en français qui plus est. Un bon point pour nous renseigner sur les moyens de transport vers Porto (navette + tramway) car la marina de Douro est un peu excentrée par rapport au centre-ville. En revanche, il ne faut pas manquer l’escale gastronomique à la Taberna dos Mercadores, un restaurant intimiste et savoureux où il est prudent de réserver longtemps à l’avance. Sur Afurada, un quartier de Gaia dont dépend la marina, nous avons apprécié le marché à côté du lavoir traditionnel qui se tient le samedi. D’une façon générale, il faut essayer les petits restaurants familiaux, situés à proximité de l’embarcadère qui offrent une palette savoureuse de plats locaux, principalement de poissons grillés au barbecue. L’accès à la marina de Figueira da Foz est plus complexe que celui de Porto car un vent fort peut s’y engouffrer tandis que le courant, dans le rio Mondego, atteint 7 noeuds en vives eaux. Gare aux manoeuvres! Un marché couvert, à proximité de la marina, ouvre ses étals de fruits, légumes, poissons et autres produits locaux bon marché. Côté restauration, rien de bien particulier à part les « gelados » à déguster à Rotunda de Navegantes à la limite de Buarcos, quartier ancien de Figueira ceint par un rempart du xve siècle. La route reprend vers Nazare, Peniche, Sines, Lisbonne et Portimao où nos équipiers et amis nous quittent, nous laissant continuer à deux notre croisière côtière vers Faro, Chipiona et Séville, que nous découvrons depuis notre dernière escale de Cadix. C’est de là que, le 3 octobre, nous entamons notre première grosse traversée en équipage réduit. 548 milles nautiques, cap sur Porto étale sans difficulté en un peu plus de quatre jours (106 heures). A noter tout de même un départ poussif qui nous a fait tangenter un tas de filets marocains avant de toucher un vent de nord-ouest qui ne nous a plus quittés et surtout deux belles daurades coryphènes – nos premières –, un must dans le régime du bord déjà très convenable. En fait de marina, Porto Santo se résume à quelques pontons où peuvent être accueillis environ 140 bateaux. L’état des catways n’est pas de prime jeunesse et, quoi qu’il en soit, la réponse à notre demande faite à Cadix a été négative: « Le port est plein, mais vous pouvez mouiller à l’ancre ». Un mouillage payant (6,56 €) qui donne accès aux douches moyennant une caution pour la douche. C’est donc ce que nous avons fait sur un fond de 5 mètres à tenue très moyenne.

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